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Enseignement de Maître Philippe de Lyon. (2).

 

ENSEIGNEMENT DE MAÎTRE PHILIPPE DE LYON (2).

 

 


    LA SOUMISSION

    La soumission aux lois du Ciel est la pierre d'achoppement, c'est la porte d'entrée.
    Dieu sait ce dont nous avons besoin. Le Ciel ne nous abandonne pas et, si le malheur nous accable, c'est que cela est utile.
    Le jardinier sait mieux ce qu'il faut à l'arbre que l'arbre lui-même.
    Le Ciel nous protège et veille sans cesse sur nous.
    Ce qu'il nous faut pour bien faire, c'est la soumission en tout.
    Tous ceux qui ont apporté la parole de Dieu vous ont dit qu'Il est juste et bon ; ils vous ont défendu de juger ses oeuvres ; et vous, lorsque vous serez justes, vous comprendrez que vous n'avez pas à juger ses oeuvres, car vous les trouverez justes.
    Si vous êtes plus justes encore, vous vivrez par Lui et pour Lui.
    A chaque adversité qui nous frappe, nous allons plus loin. Quelquefois nous disons : " Dieu n'est pas juste". Nous commettons un grand crime, car nous jugeons Celui qui est la justice même, qui est notre Père, et la faute est à nous, nous sommes les seuls coupables. Seulement notre grande indulgence pour nous nous empêche de voir que le tort vient de nous-mêmes, c'est pour cela que nous le mettons sur le compte du prochain ou de Dieu même.
    Quelquefois nous nous plaignons alors que nous sommes tranquilles. Combien y en a-t-il qui ne le sont pas, et qu'avons-nous fait pour jouir même de ce moment de tranquillité ? N'est-il pas écrit : " Cherchez la tribulation « ? Et la terre, qui est tourmentée, tantôt glacée, tantôt ayant faim ou soif, ne nous donne-t-elle pas l'exemple de ce qu'est la vie ?
    Lequel d'entre vous serait capable de porter le fardeau d'un plus malheureux que soi ? Ne vous plaignez donc pas et ne jugez pas les malheureux.
    Il ne faut jamais se raidir contre le bien. Si vous voulez aller vers la Lumière, vers Celui qui vous a envoyés sur la terre, il faut subir avec calme et résignation toutes les adversités, ennuis, tourments qu'Il envoie.
    Vous avez des ennuis ; si vous pouviez comprendre ce que sont les ennuis, vous ne vous en plaindriez pas, ils éclaircissent la vie.
    Sourire dans les ennuis, c'est le commencement du chemin qui mène à la foi. Ne jamais manifester sa tristesse ; se cacher pour pleurer, sourire au dehors.
    Il est écrit dans l'Évangile : " Si vous jeûnez, ne le faites point voir afin qu'on ne dise pas : Voilà un homme qui jeûne ". Ces paroles ont plusieurs sens : Si vous avez de l'ennui, ne le faites point voir ; si vous avez du chagrin, cachez-le, paraissez toujours content.
    Lorsque vous avez une chose qui vous contrarie et que vous demandez à Dieu que la peine s'éloigne, vous ne faites pas la volonté de Dieu. Il faut toujours se confier à Dieu qui pourvoira à vos besoins.
    Faites la volonté de Dieu et, dans tous les mondes où vous irez, vous rencontrerez des gens de connaissance. Peu importe la lutte, puisque vous aurez la victoire.
    Souvent un désir ardent peut amener ce que l'on souhaite, mais c'est agir contre les lois du Ciel. Il faut même ne rien désirer.
    Les plus méritants sont ceux qui travaillent à faire la volonté de Dieu.
    Nous n'aurons plus d'ennuis quand nous saurons nous soumettre à la volonté du Ciel. Pour se soumettre, il faut n'être rien du tout.


    LE BIEN

    L'effort constant vers le bien.
    Dieu nous demande de faire des efforts pour aimer notre prochain comme nous-mêmes, d'apaiser nos frères, de porter le calme dans les familles où règne la discorde, en un mot de faire le bien.
    Pour distinguer le bien du mal vous avez un point de repère sûr : il y a eu dix commandements écrits sur la pierre, ce sont les dix commandements de Dieu. Il est vrai que les deux principaux sont d'aimer Dieu et d'aimer son prochain comme soi-même, mais les huit autres peuvent nous servir de règle.
    Croyez-moi, faites le bien et ne vous inquiétez pas d'autre chose ; prêchez d'exemple et ne faites à autrui que ce que vous voudriez qu'on vous fasse.
    Dieu rend au centuple le bien que vous aurez fait.
    Faites le bien. Celui que vous jetez par la fenêtre revient par la porte.
    Faites le bien, et vos ancêtres profiteront de ce que vous avez fait. Il ne faut jamais se raidir contre le bien si vous voulez aller voir la lumière vers Celui qui vous a envoyés sur la terre.
    Souvent on pense au bien à faire, mais on se donne le temps : Demain je ferai cela. Et pourquoi ?
    N'avez-vous pas lu qu'il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même ?
    Il ne faut pas remettre au lendemain, car les êtres qui sont là pour nous aider peuvent être partis auprès d'autres.
    Ah ! Qu’on voudrait souvent partir pour se reposer !
    Sachez que de l'autre côté il n'y a pas de repos.
    Ici la matière se repose, l'esprit ne se repose jamais.
    Ne cherchez pas le repos, cherchez la guerre ; cherchez les incrédules, les méchants, les malades, les ignorants, et guérissez-les en donnant de vous-mêmes, malgré tout l'ennui et toute la gêne que cela vous causera. Si vous revenez de là appauvris, fatigués, épuisés, même atteints de doute par leurs arguments, renfermez-vous dans votre chambre dans la solitude, et priez. La force avec la vigueur vous reviendront.


    La persévérance victorieuse.

    Ce n'est qu'en persévérant que l'on arrive au but.
    Cela peut être long et difficile, mais le Ciel peut l'accorder parfois tout d'un coup.
    Dieu donne à tous graduellement la lumière nécessaire pour franchir les obstacles, comme le maître d'école commence par l'A B C pour instruire ses enfants. Mais, si vous ne pouvez ou ne voulez franchir les petits obstacles, comment franchirez-vous les grands ?
    Si malgré la volonté et les efforts que nous faisons pour mieux faire, nous sommes attirés comme par un aimant vers les mêmes sottises et les mêmes défauts, c'est que notre esprit et notre matière n'ont pas assez travaillé et par suite ne sont pas encore assez souples pour se soumettre à la volonté et aux inspirations de l'âme. C'est pourquoi Dieu ne nous a pas marchandé le temps pour arriver insensiblement à la perfection.
    Dieu ne nous supprimera les obstacles que lorsqu'ils ne nous arrêteront plus ; Il ne nous donnera la connaissance que lorsque nous aurons acquis assez de force pour que cette connaissance anticipée des événements ne nous empêche pas de les rechercher et de les provoquer.

 

    La sagesse.

    La sagesse n'est pas ce que pensent souvent votre voisin ou voire ami qui se plaignent que leur fils ou leur fille se conduisent de telle ou telle façon.
    La vraie sagesse consiste à s'efforcer toujours vers le bien en ne se vengeant pas, en ne jugeant pas, en aimant les autres comme soi-même.
    Cherchez la paix, vous trouverez l'adversité.
    Cherchez l'or, vous trouverez la misère.
    Cherchez la vie, vous trouverez la mort.
    Le plus simple est de cultiver le champ de la charité : ne pas dire du mal d'autrui, savoir qu'on est ici par la volonté de Dieu, voilà le nécessaire ; la foi augmente et dans le champ poussent toutes choses utiles à notre avancement.
    Comme nous sommes soldats d'un maître juste et bon, nous n'avons pas besoin de nous inquiéter, ni même d'espérer. Il suffit de marcher droit devant nous.

 

    La transformation du mal en bien.

    Si vous avez un frère qui va dans le mal, aimez-le, allez avec lui et, si vous succombez, tant pis, vous aurez la récompense plus tard
    Comment progresserait le mal s'il n'allait chez personne ? Car le mal ne doit pas être détruit, mais transformé en bien. (30-7-1903)
    Si on a des enfants, il ne faut pas leur dire de ne fréquenter que les bons. Ils doivent aller avec tout le monde et, s'ils ont du bon en eux, ils ramèneront les plus mauvais au bien. S'ils ne vont pas avec les mauvais, comment d'autres meilleurs iront-ils avec eux qui sont déjà bons.
    Des mauvaises plantes il en faut faire de bonnes.
    Le mal existe pour nous donner les moyens de lutter, afin de devenir de bons soldats, et acquérir la force pour les luttes futures, car tout n'est pas fini avec cette existence.
    Les démons sont en nous et, au fur et à mesure que nous évoluons, ils changent et deviennent autres, quittant le monde des démons. Un homme en retard est un démon. Finalement il s'améliore, et le démon qui était en lui disparaît, pour que lui soit plus grand. Il y a tant d'êtres en nous !
    S'il n'y avait pas un saint parmi les démons, les démons ne deviendraient pas saints.
    Si nous voyons le démon, sous quelque forme que ce soit, ne jamais lui faire de ma. Au contraire 1 faut demander à Dieu qu'il puisse s'améliorer.
    Notre âme est une étincelle divine ; le démon ne peut vivre que par le pâle reflet de l'âme. Nous devons lui montrer le bon exemple, afin que plus tard lui aussi soit meilleur, car comme nous il est enfant de Dieu.
    Les esprits de ténèbres deviendront un jour esprits de lumière.

 

    Le chemin de la perfection.

    Pour la perfection il n'y a pas de dernier échelon puisqu'il n'y a ni commencement ni fin. Le premier échelon, c'est de n'être pas vindicatif, mais vindicatif s'étend très loin.
    Tant que vous ferez le bien avec effort, c'est mieux que faire mal ; mais, pour que ce soit le vrai bien, il ne faut pas que vous vous aperceviez que vous le faites.
    Il faut que nous fassions le bien naturellement.
    Si nous faisons le bien et que notre âme éprouve un contentement, c'est que notre coeur n'est pas encore bon.
    Tu arriveras dans le Ciel lorsque la charité ne te coûtera pas, lorsque tu donneras ta force sans t'en apercevoir. Mais commençons par nous tenir sur nos jambes avant de vouloir marcher.
    Lorsque vous donnerez à votre frère le double de ce qu'il vous demande sans que cela vous coûte, vous pourrez dire que le règne de Dieu est proche.
    Ne croyez pas qu'on puisse changer du jour au lendemain. Pour que la bonté soit dans un homme, il faut que tout en lui soit en harmonie, tout jusqu'aux cheveux. Il faut donc travailler et beaucoup jusqu'à ce que le pied devienne aussi bon que la tête, ou sans cela on ne saurait entrer dans le Ciel.
    Si une main commet un crime, elle arrête donc tout l'être et c'est pour cela qu'il vaut mieux couper son bras si on a l'intention de mal faire, que céder.
    Il faut toujours rechercher la peine la plus grande.
    Il ne faut pas fuir le danger ; au contraire il faut être là où les difficultés sont grandes, de façon que, si l'occasion s'en présente, on puisse agir et de sang-froid, par quelques mots seulement, parfois empêcher de grands malheurs d'arriver. (Février 1903)
    A mesure que nous nous élevons, nous apprenons à aimer la souffrance, jusqu'à la réclamer comme un délassement. On est au bout de ses peines lorsqu'on est heureux de ses peines.
    Lorsque les adversités passeront sur nous sans laisser de trace, le Ciel ne nous éprouvera plus.
    Quand un acte de vertu nous coûte, c'est signe que nous ne possédons pas encore cette vertu.
    Ce n'est que lorsqu'elle sera devenue partie intégrante de nous-mêmes que son exercice sera sans effort et spontané.
    Être comme l'enfant qui vient de naître, c'est faire le bien sans effort, inconsciemment, ne voir de mal nulle part.
    Les " pauvres d'esprit "sont ceux qui ont tout appris, tout su et tout oublié, même qu'ils souffrent.
    Tous les préceptes se résolvent en un seul : Nul n'entrera au Ciel qu'au jour où rien ne lui coûtera.
    Tant qu'un acte à accomplir pourra lui occasionner quelque peine, il ne sera pas prêt.


    Le détachement.

    Vivre, regarder tout comme étranger et ne point voir d'étranger, tout recevoir.
    S'attacher à la terre sans s'y attacher ; aimer les choses comme ne nous appartenant pas.
    Tout ce qui nous semble si utile passera. Il n'y a que le bien qui se retrouvera un jour. Plus nous nous attachons aux futilités qui nous entravent, plus nous aurons de peine pour nous en défaire et, si nous ne nous en détachons pas nous-mêmes, Dieu nous en détachera de force et nous en aurons d'autant plus de peine.


    LA PRIERE

    Il y a à peu près deux mille ans Notre Seigneur Jésus-Christ a dit à ceux qui l'entouraient : " Veillez et priez ". Aujourd'hui je vous dirai la même chose : " Veillez et priez, le temps de la moisson est proche ".
    (Pour expliquer 1 Thessaloniciens, V, 2) - Un pommier dans un verger a des pommes ; les unes sont plus mûres, les autres vertes, les autres gâtées. Celles qui sont les plus mûres devraient rester et les mauvaises partir. Mais non ; les plus mûres (je veux dire les esprits qui sont d'un sentiment plus religieux) se disent : Nous allons partir et laisser les autres. Puis survient un vent. Croyez-vous qu'il vienne par hasard ? Non. Il était nécessaire.
    Il fait tomber certaines pommes par terre. Enfin le propriétaire vient et que va-t-il ramasser ? Les pommes mûres, car il est dit : Nul ne connaît son heure. Veillez et priez. Et cela doit être dit trois fois, parce qu'il faut veiller sur son âme, sur son esprit et sur son corps.
    Il est dit que le Christ viendra comme un larron.
    Sur l'arbre toutes les pommes se croient bonnes ; mais les premières mûres se dévouent pour les autres parce qu'elles sont de la famille du propriétaire.
    Lorsque le noir cherche à s'emparer de vous, il faut faire des efforts pour le vaincre, car le noir n'est pas autre chose que l'orgueil, la paresse et la méchanceté.
    C'est l'orgueil ou la paresse, la grande indulgence que nous avons pour nous-mêmes qui nous empêchent de bien faire. Nous ferions bien cela, mais on est las, on le fera demain. Pendant ce temps le mal prend possession de nos organes, il devient maître chez nous et chasse le bien. C'est pourquoi Jésus a dit : Veillez et priez afin que le démon n'entre pas en vous.
    Quand l'homme voit les obstacles se multiplier autour de lui, c'est qu'il est livré à lui seul. Mais qu'il prie et il trouvera la force et la consolation dans la prière. Dieu n'abandonne jamais ses enfants, Il demande seulement que nous fassions des efforts pour devenir meilleurs et même Il n'abandonne pas celui qui refuse de devenir meilleur.
    Les prières des hommes sont entendues et dépassent la matière depuis que le Verbe s'est fait chair , car le Christ est venu pour que nous puissions nous adresser au Père.
    Prier, ce n'est pas prononcer beaucoup de mots, mais c'est s'abîmer tous les sens en Dieu. Il faut d'abord se recueillir de façon que tout votre être, tout votre esprit prie avec vous et le sache bien.
    Il faut que l'étincelle divine prie en nous.
    On doit prier pour apprendre à prier. On apprend à un petit enfant sa prière ; quand il est devenu un vieillard, il se souvient encore de cette prière que ses parents lui ont apprise à deux ou trois ans, et c'est peut-être la seule chose dont il se souviendra de son jeune âge. Et cette prière, chaque fois que l'enfant la récitera, sera comptée à ses parents..
    Le premier venu qui récite des Pater Noster est encore dans la voie, parce qu'il montre un geste d'humilité à la matière, humilité nécessaire pour que notre prière soit entendue.
    Il faut demander à Dieu d'abord ensuite à son ange gardien.
    Ne pas s'adresser à un esprit, s'adresser à Dieu.
    Priez Dieu. Peu vous importe si un ancien apôtre ou un saint qui se trouvera de l'autre côté vous aide à ce que votre prière parvienne, vous n'avez pas à vous en occuper.
    La prière seule ne peut nous sauver, mais elle donne prise à notre ange gardien pour nous conduire.
    Il est nécessaire de prier souvent, avant le sommeil, au réveil, et enfin élever sans cesse notre âme vers Dieu.
    Plus on va, plus on est frêle et plus il faut prier, parce que les attaques de l'ennemi sont plus nombreuses.
    Il est utile de prier, non pour alléger ses peines, ses souffrances, mais pour demander la force, le courage. Notre prière n'est pas toujours entendue, et c'est heureux, car, si Dieu entendait nos prières, elles l'offenseraient souvent. Mais il est utile de prier parce que cela nous entretient en haleine.
    Cesser de prier, c'est ne plus pouvoir prier un jour.
    Prions du fond du coeur car il est en nous des êtres insatiables qui s'abreuvent de la prière.
    Si du fond du coeur part une prière, des êtres l'entendent. C'est le soleil pour eux, pour tout l'organisme. Si une mauvaise pensée nous empêche de prier, c'est un scandale pour ces êtres.
    La prière élève l'âme et il faut prier non seulement pour nous, mais pour ceux qui ne peuvent pas prier, pour ceux qui sont dans les ténèbres.
    Il faut prier pour ceux qui ne savent pas ou ne peuvent le faire. Point n'est besoin de prier pour les morts ; laissons-les où ils sont et restons où nous sommes. Je vous affirme qu'en demandant pour ceux qui ne peuvent le faire, en demandant de supporter leurs peines, vous leur donnez alors l'exemple de supporter à leur tour celles de leurs frères. C'est le seul moyen d'entrer dans le Ciel.
    L'oraison dominicale, qui nous vient du Ciel par le Fils, ne peut se prononcer sans que celui qui la dit du fond du coeur soit uni d'intention avec Notre Seigneur. Elle a été donnée pour certains êtres, ceux à qui on parlait et pour les encourager.
    Elle est encore la prière de la plupart, et cela parce qu'il y a autour des hommes des êtres que nous ne voyons pas, qui sont là et que cette parole fait réfléchir. Ce sont ceux qui nous induisent en tentation. Au moment où nous prions et prononçons cette phrase, eux qui nous tourmentaient comme nous nous taquinerions un enfant, se ressaisissent et se disent : " Pourquoi nous amuserions-nous à faire du mal à ce petit ? " Mais le véritable soldat qui veut marcher de l'avant ne dit pas : " Ne nous induisez pas en tentation ".
    Ces paroles en effet n'ont jamais été prononcées, mais celles-ci : " Ne nous laissez pas succomber à la tentation ". Dieu ne peut être l'auteur de nos tentations, mais Il permet que Satan nous tente, afin que nous reconnaissions que nous ne sommes rien sans Lui. La tentation à laquelle on résiste est notre meilleur moyen de travail.
    La prière est inutile si elle est mal faite. Celui qui nous a mis sur la terre sait ce qu'il nous faut, et il ne faut Lui demander secours que lorsque nous n'en pouvons plus, tandis que nous Lui demandons secours, toujours secours, lors même que nous ne manquons absolument de rien.
    Que faites-vous quand vous priez? Vous demandez de n'avoir pas de tribulations, d'avoir tout ce dont vous avez besoin. Eh bien ! permettez-moi de vous dire que j'appelle ces prières de la paresse, et la paresse n'entre pas dans le Ciel. Ce que les gens désirent n'est pas toujours ce qui leur est bon. On dit : Que votre volonté soit laite, mais on pense : d'abord la mienne.
    En priant il ne faut demander l'allégement de ses souffrances que lorsque le fardeau qui nous est confié semble trop lourd.
    Si nous disons : " Mon Dieu, j'ai beaucoup d'ennuis, accordez-moi le calme et la tranquillité ", il nous sera donné du courage, les peines seront un peu améliorées ; mais nous sommes obligés de passer par là parce que sur la terre le bonheur n'existe pas, il faut au contraire lutter, lutter sans cesse afin de grandir.
    C'est dans les grandes adversités où on se croit perdu que de grands secours nous arrivent ; il ne faut donc jamais désespérer, mais lutter avec courage et résignation afin de surmonter les petits obstacles parce que de plus grands nous surviendront ; mais alors ils nous seront moins pénibles en ce que nous aurons plus de lumière et partant beaucoup plus de force.
    Ce qui fait que Dieu n'entend pas la prière de tous ceux qui prient, ce n'est pas qu'Il soit loin d'eux, mais c'est qu'eux sont loin de Lui, car Il est partout.
    Priez ; mais lorsque vous priez ayez bien soin de chasser loin de vous la rancune, et lorsque vous dites : " Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons ", rentrez en vous-mêmes, n'en voulant à personne, car ceux que vous ne voyez pas mais qui sont chargés de transmettre votre prière seraient scandalisés. Lavez-vous les mains avant de prier, non pas avec de l'eau et du savon, mais lavez-les de toutes les impuretés, et alors votre prière sera exaucée ; et, si elle ne l'est complètement, Dieu qui sait ce qu'il nous faut, vous donnera autre chose en surplus.
    Il est difficile de bien prier, c'est pourquoi on n'est pas toujours exaucé.
    Pour être exaucé, il faut : Aimer ses parents.
    Être l'esclave du Père, se soumettre à sa volonté.
    Savoir que nous sommes tous enfants du Père, que nous ne sommes point nés de la chair ni de la volonté de l'homme, mais que c'est Dieu qui nous a envoyés.
    Aimer son prochain plus que soi-même.
    Ne pas juger son frère.
    Il faut aussi avoir soin d'améliorer en nous tout ce dont nous sommes capables de vomir sur nos frères. Seulement alors le Ciel entendra notre voix.
    Pour que Dieu puisse entendre ta prière, ne sois pas toi-même, ne sois pas orgueilleux, sois le serviteur des serviteurs.
    Si nous pensons quelquefois à ces paroles, bien que nous ne les mettions pas en pratique, à l'heure de la mort nous verrons quelqu'un qui nous conduira et nous serons bien contents.
    Si vous restiez seulement une demi-journée sans avoir de mauvaises pensées, de mauvaises paroles, sans parler des absents, sans juger personne, la prière que vous feriez après serait entendue du Ciel. J'ai dit souvent : " Il vaut mieux ne pas prier que de prier mal ", car si vous priez après avoir fait du mal à quelqu'un et que vous disiez : " J'aime mon prochain ", vous faites un mensonge et les mensonges sont formellement interdits par la loi du Ciel. Mais priez, même ne seriez-vous pas entendus, si vous venez de vous emporter ou de commettre un autre péché, car par la prière vous améliorez le mal que vous venez de faire. Toutes vos mauvaises pensées, toutes vos paroles inutiles seront autant d'obstacles que vous trouverez un jour sur la route du Ciel.
    Pour que la prière soit entendue, il faut qu'elle parte au fond du coeur. Pour cela il faut que nous ayons souffert, car la souffrance élève l'âme. Il faut ne pas éviter la peine, se soumettre à la volonté de Celui qui nous envoie et aimer son prochain.

 

    LA LUTTE POUR L'AVANCEMENT DE L'AME

    La connaissance de soi-même.
    Pour voir en soi-même, il faut attendre que nous ayons des yeux et que l'entendement vienne. Pour nous connaître, voyons ce dont nous chargeons le prochain.


    La responsabilité.

    Chaque acte méritoire est, comme le reste, marqué sur notre front, et personne n'a le droit de nous juger puisque Dieu même ne juge pas. C'est nous-mêmes qui nous jugerons.
    Nous avons un gardien qui enregistre toutes nos pensées, toutes nos actions. Tout est inscrit et, au moment de la mort, nous lisons tout ce que nous avons fait.
    Nous sommes toujours responsables car nous devons toujours réfléchir avant d'accomplir un acte.
    En nous la réflexion doit grandir comme la sagesse.
    Lorsqu'un esprit est uni au corps, tous deux sont consentants aux actes commis par l'individu.
    Lorsque vous retranchez quelque chose d'un corps, l'outil même qui vous a servi est responsable et puni comme te. Un gamin qui, en passant, s'amuse avec sa canne à couper des fleurs, est non seulement répréhensible lui-même, mais sa canne passera en jugement. Il faut respecter les oeuvres de Dieu.
    Ainsi, un propriétaire dont le terrain serait ombragé par l'arbre d'un voisin, ne doit pas faire couper cet arbre, car le soleil qui ne vient pas en cet endroit accomplit son oeuvre bienfaisante plus loin.
    Le Ciel n'admet ni l'ignorance ni les circonstances atténuantes ; nous sommes livrés à nous-mêmes.
    Si nous nous croyons forts, nous sommes traités comme tels ; on nous donne le travail d'un fort à faire. Si au contraire nous sentons notre faiblesse, le Ciel a pitié de nous ; Il ne nous accable pas et même Il nous aide. Mais il faut que ce sentiment de faiblesse soit bien dans le fond de notre coeur.
    Quand une mauvaise action a été commise et non neutralisée immédiatement entre vivants, il ne se passe pas sept générations avant que le coupable "e revienne dans une nouvelle incarnation annihiler son acte mauvais.

 

    La bonne volonté.

    Dans le monde, celui qui vient après l'heure n'a tien. Dieu tient compte de la bonne volonté, et c'est pourquoi il donne au dernier comme au premier puisqu'il est impartial.


    L'intention.

    Les intentions seules comptent ; celui qui donne pour être ou félicité a déjà reçu sa récompense.
    Le bien peut devenir le mal dans le sens réel ; mais il peut quelquefois, dans les faits matériels, avoir l'apparence du mal.
    C'est 1'intention qui fait le mal ou le bien. Ne vous appesantissez pas là-dessus, vous seriez responsables davantage.
    Si vous faites le mal en croyant bien faire, vous êtes jugés moins sévèrement que si vous faites le mal en le sachant.
    Si quelquefois je vous fais un reproche devant quelques personnes, soyez persuadés qu'au moment du jugement, car personne n'a encore été jugé, il ne vous sera pas renouvelé.


    La tentation.

    Ne pas fuir les tentations, sinon elles s'accumulent dans un lieu donné et nous accablent un jour d'autant plus que nous ne nous sommes pas exercés à les repousser.
    La tentation se présente trois fois. Nous pouvons résister une première fois ; elle se représente ensuite, puis une troisième fois, plus forte que les deux premières, et si nous résistons cette dernière fois, elle ne se représentera plus, c'est fini.
    Nous ne sommes éprouvés que selon nos forces, c'est-à-dire selon ce que nous pouvons supporter.
    Le démon se sert de tous les moyens pour nous garder chez lui, c'est-à-dire dans sa demeure. Il se sert des êtres invisibles comme des êtres visibles.
    Si quelqu'un vient nous trouver, quelquefois sans savoir pourquoi, nous lui racontons nos peines et cette personne nous donne un moyen pour nous délivrer de nos ennuis en faisant du tort à notre frère ou même à notre ennemi. Cette personne nous donne un mauvais conseil, elle est dans la demeure du démon ; c'est lui qui l'a envoyée pour nous tenter.
    Chaque être a, pour le tenter, un être proportionné à son degré d'avancement et, quand on est très cuirassé, il vient un démon pour nous dire : "Voyons un peu tous les deux, fais tel miracle ! "
    Et vous répondez : " Non, je ne puis pas le faire ".
    Parce que, quelle que soit la force que vous ayez, vous ne devez rien faire pour les curieux. Alors il vous répond : " Eh bien ! moi, je te donnerai de quoi le faire si tu veux ". Et il vous prouve qu'il peut le faire. Voilà la grande tentation qui va grandissant et à laquelle il faut résister.
    Le Ciel ne vous tiendra pas compte des tentations ; vous serez jugés sur vos paroles, vos actes, vos intentions.


    Les jugements humains.

    Les chemins tracés par la Nature sont nombreux et variés ; ils doivent être tous suivis par des êtres différents, les rôles ingrats comme les beaux. Ne jugez donc personne.
    Si la créature n'est pas parfaite, c'est donc que Dieu l'a voulu ainsi. Il a été dit : " Tu ne jugeras point le Seigneur ton Maître ". Juger la créature, c'est juger le Seigneur.
    Nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, comment voudrions-nous juger les actes ?
    Il faut se connaître soi-même avant de chercher à connaître les autres. Quand on se connaît, on n'a plus envie de juger les autres.
    Nous n'avons pas le droit de traiter quelqu'un de fou.
    Si vous ne jugez pas autrui, vous ne vous exposez pas à faire comme lui. Si un jeune homme fait un faux pas et vient vous demander secours et si vous le jugez et lui refusez, il faudra qu'il soit commis la même faute par vos petits-enfants. Mais si, tout en conservant votre pensée intime de le juger mal, vous n'en faites pas cas et le secourez comme un autre de vos frères, il vous en sera tenu compte comme si vous soulagiez ce frère sans le juger.
    Nous demandons à grandir et si, en grandissant, .nous ne faisons pas des efforts pour chasser le mal qui est en nous, il grandit aussi et c'est pour cela que, si nous voyons un grand coupable et nous disons ; " C'est un grand coupable ", nous le jugeons et nous n'irons dans le Ciel que lorsque nous aurons passé par là, que l'on aura dit la même chose de nous, Il mérite la pitié plutôt que le blâme.


    La médisance.

    Il ne faut pas médire, c'est offenser Dieu, car le prochain a en lui, comme nous, une étincelle de Dieu ; au contraire, il faut faire son possible pour ramener dans le droit chemin ceux qui sont en retard.
    Quelquefois, lorsqu'on est près de certaines personnes, on sent quelque chose qui nous entoure, nous gêne et nous oppresse ; cela tient souvent à ce que ces personnes viennent de dire du mal de leur prochain ou d'en laisser dire devant elles sans prendre sa défense, d'où le sentiment de malaise.
    Il ne faut jamais jeter la pierre à personne pour quelque motif que ce soit.
    Celui qui jette une pierre au prochain se la jette à lui-même.
    Il vaudrait mieux prendre un poignard que de se servir de la langue pour faire du mal.
    Nous ne pouvons dire du mal que si la personne est présente ; mais, comme nous ne sommes pas assez courageux, nous ne le ferons pas.
    Les mots partent vers ceux auxquels ils se rapportent et vont agir sur eux. Le verbe humain a ainsi une grande puissance. Mais, en même temps, la vie des mots tend à revenir vers celui qui les a émis et vers qui elle est attirée. Ainsi un mot dit de quelqu'un agit sur lui et vous crée un lien avec lui.
    Cela montre comment le concours de deux personnes et des intermédiaires et témoins est nécessaire pour réparer le mal qui a été fait.
    Quand on dit par exemple qu'un homme est avare, on met le pied sur son chemin.
    Tous les êtres sont plus ou moins intelligents ; une personne qui comprend mal, parle mal des autres, elle est semblable à un demi sourd.
    On nous rendra tout ce que nous faisons, cheveu pour cheveu. Si vous pensez mal de votre prochain, vous vous créez un obstacle, et, si vous exprimez vos pensées à quelqu'un, vous ne ferez qu'agrandir l'obstacle.
    Soyez un puits pour les fautes d'autrui.
    Commencez petit à petit à ne pas parler des absents ; il viendra un moment où vous n'en aurez plus l'occasion et où vous ne jugerez plus personne, car vous saurez que c'est un péché.
    En vérité je vous dis : " Si vous faites des efforts pour ne pas dire du mal de votre frère, le Ciel ne vous refusera rien ".


    L'indulgence.

    L'indulgence est un don que Dieu a fait à l'âme.
    C'est une arme pour combattre ; mais nous nous en servons contre nous-mêmes puisque nous ne sommes indulgents que pour nous.
    Si nous comprenions bien que celui qui ne porte pas notre nom est notre frère, nous serions moins méchants et plus indulgents pour lui.
    L'indulgence est un sentiment qui ne se partage pas. Si on l'a pour soi, on ne peut pas l'avoir pour les autres. Il faut être plein d'indulgence pour les fautes des autres et pas du tout pour soi.
    C'est pour cela que l'Évangile nous dit : Vous voyez une paille dans l'oeil de votre frère et vous ne voyez pas une poutre dans votre oeil. Celui qui traite d'imbécile son frère est imbécile lui-même, car, s'il n'était pas imbécile, comment saurait-il son frère est un imbécile ? Il ne faut jamais juger si nous ne voulons pas être jugés ; celui qui juge sera jugé.
    Si quelqu'un dit du mal de vous et si vous allez vous plaindre à un ami, vous prouvez par là que vous auriez fait absolument la même chose, seulement il vous manquait l'occasion.
    Si un ami vient vous dire que votre voisin a dit du mal de vous, au lieu de lui demander : " Ah ! qu'a-t-il dit ?", ce qui est mal, très mal, répondez à cette personne : " Eh bien ! dites-lui de venir le répéter devant vous ",


    L'attachement aux biens terrestres.

    Quand le Père nous a envoyés ici, Il a mis en nous l'envie d'acquérir ; c'est de là que viennent les sept péchés capitaux.
    Nous sommes dans l'illusion que quelque chose est à nous, alors que rien ne nous appartient.
    Tout appartient à Dieu. Pourquoi donc retenir quoi que ce soit pour nous ?
    Personne n'est propriétaire de rien ; au reste la matière par elle-même n'existe pas. On n'est même pas propriétaire de ses vêtements.       Tout nous a été prêté.
    Vous prenez la richesse pour un grand bien et souvent Dieu ne l'envoie que comme épreuve.
    Il est écrit que les riches entreront plus difficilement au Ciel qu'un chameau ne pourrait passer par le trou d'une aiguille. Cela est vrai ; mais il faut bien comprendre riche dans le sens d'avare, d'homme qui aime l'or, Car il est écrit aussi : " Le coeur reste là où il est attaché ; celui qui a un dieu qui est l'or ne va pas dans le royaume de Dieu ".
    Celui qui fait de l'or son dieu et s'agenouille devant son coffre-fort commet une infraction au commandement de l'Ancien Testament : Tu n'adoreras qu'un seul Dieu. Car ce commandement ne se rapporte pas aux idoles ni à l'adoration des divinités païennes ; il signifie qu'on ne peut pas aimer Dieu et l'or à la lois. Là où est votre coeur vous resterez attaché.
    L'ÉVANGILE nous dit : N'attachez pas votre coeur à la terre. Voici une petite comparaison qui peut s'appliquer à tout : Un riche propriétaire a des terres immenses, il a plusieurs fermiers. Il va chez celui qui a le plus grand fermage et qui donne très peu.

 

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