11 indications pour mieux manger
- Par REGINE DRAIZE
- Le 02/11/2013
- Dans CREA - FORME
On me pose souvent la question « Quel est le meilleur régime alimentaire? » ou bien « Quelle est la meilleure façon de manger? » J’ai donc pensé qu’il serait utile d’écrire un article sur le sujet, car la réponse n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire. En fait, il n’y a pas même pas de vraie réponse, ou bien si, il y en a une, mais elle risque de ne pas en contenter beaucoup: « La meilleure façon de manger, c’est celle qui vous convient, c’est-à-dire celle qui vous permet de vous sentir le mieux. »
Bon, d’accord, je vais élaborer un minimum
En premier lieu, lorsque l’on traite de santé, pour ne pas tomber dans le piège de la vision fragmentée, il s’agit de toujours replacer l’alimentation comme l’UN des facteurs du contexte global de l’environnement naturel, MULTI-factoriel, qui permet d’atteindre son plein potentiel. Je répète souvent autour de moi que manger cru ne sert pas à grand-chose si on ne dort que 5 heures par nuit… Il est donc bon de commencer par une analyse de son mode de vie afin d’y trouver le « maillon faible », le facteur de santé qui est le plus laissé-pour-compte, c’est-à-dire celui qui est le plus éloigné de son état naturel. Manger mieux, oui, c’est important, car la plupart des gens ne mangent pas correctement, mais ce n’est pas forcément cela qui donnera le meilleur gain de santé.
Ceci étant bien précisé, si l’on se concentre sur le facteur « alimentation », celui-ci est constitué d’une multitude de sous-facteurs, et il est donc sujet lui-aussi au piège de la vision fragmentée. Ce n’est pas parce que l’on mange « 100% cru », parce que l’on consomme de la spiruline ou un autre aliment miracle que l’on se sentira mieux. Malgré mes éloges pour le livre « Le Régime 80/10/10″ du Dr Graham, je dois avouer que ce livre n’est pas une recette miracle qui conviendra à tout le monde. Si il est un livre très important pour moi c’est surtout parce que c’est celui qui m’a initié à l’hygiénisme, en dépassant souvent le contexte du facteur « alimentation ». Aucun régime, aucune recette, aucun écrit ne peut prendre en compte l’unicité de chaque personne et proposer une alimentation convenant parfaitement à sa situation propre. Le seul moyen d’améliorer notre santé est de nous étudier nous-mêmes, de comprendre notre fonctionnement propre, d’expérimenter, de réaliser et accepter nos erreurs, puis de les corriger, et souvent aussi, de DES-apprendre ce que nous pensons être des vérités afin de pouvoir mieux RE-apprendre, car notre éducation nous a lavé nos cerveaux d’une manière telle que nos idées et principes sont souvent contraires à la Nature, notre vraie Nature Humaine.
Pour vous faciliter votre travail d’étude et d’expérimentation personnelle, je vous propose la liste d’indications ci-dessous, qui je pense devrait vous permettre d’avancer dans la bonne direction (leur ordre importe peu):
1) Mangez Végétalien: la nocivité de la consommation de laitages, de viande, de poisson et d’oeufs, surtout dans le contexte des élevages intensifs actuels n’est plus à prouver. Beaucoup d’études le prouvent, l’une des plus significatives étant sans doute celle publiée dans le livre « Le Rapport Campbell ».
2) Mangez autant de Fruits et Légumes que possible: tous les docteurs et nutritionistes du monde sont d’accord sur le fait qu’augmenter la quantité de ces aliments dans nos réfections ne peut être que bénéfique. Si votre alimentation est également composée d’aliments cuits ou autres types de nourriture, donnez au moins aux fruits et légumes crus leur méritée place de rois: mangez-les en premier, lorsque votre estomac est vide. (Il est généralement néfaste de les placer en fin de réfection.)
3) Mangez Cru: la cuisson tue les aliments. Elle les transforme, les rendant parfois même cancérigènes, les prive de leurs enzymes, est responsable de la leucocytose digestive, etc.
4) Mangez Complet: le raffinage, c’est-à-dire l’extraction par des procédés mécaniques et/ou chimiques d’un ou plusieurs composants d’un aliment, est contraire à la nature. Ceci est vrai autant pour les aliments crus, comme les huiles « premières pression à froid », que pour la farine ou tout autre poudre végétale, ainsi que les vitamines, superaliments, « Actimels » et potions magiques… Notre système digestif est conçu pour digérer les aliments dans leur état naturel, avec leurs fibres.
5) Mangez Frais: les fruits et légumes perdent un nombre impressionnant de leurs nutriments en seulement quelques heures après leur cueillette. Ne parlons même pas des aliments emballés, transportés, importés, desséchés, etc., qui sont des aliments morts!
6) Mangez Mûr: une banane dont la peau est jaune contient encore beaucoup trop d’amidon pour être digeste. Avant de la consommer, il faut attendre qu’elle ait au moins beaucoup de tâches brunes pour s’assurer qu’une grande part de l’amidon ait été transformé en sucres simples, seuls les glucides simples étant assimilables par l’organisme. La difficulté voire l’impossibilité à digérer est générale pour l’état « vert » de tous les fruits, et parfois l’état « mûr » d’un fruit ne dure que quelques heures. Savoir choisir/cueillir un fruit « à point », et savoir faire mûrir les fruits sont des compétences longues à acquérir!
7) Mangez Biologique: le monde du bio se développe et devient peu à peu une industrie de masse, avec tous ses problèmes (notamment éthiques), mais pour ceux qui ne peuvent pas planter et récolter dans leur jardin ou celui de leur voisin, c’est sans doute la meilleure garantie de qualité, car la certification bio assure une utilisation minime des insecticides, pesticides et engrais non-naturels.
8) Mangez Peu de Matières Grasses: les lipides sont difficiles à digérer, ont besoin de sécrétions gastriques spécifiques et peuvent ralentir la digestion de plusieurs heures. Des études montrent qu’une contribution de plus de 15% de nos besoins caloriques par les lipides n’est pas favorable à la santé. L’une des erreurs majeures commise par les végétariens, les végétaliens et surtout les crudivores est d’augmenter leur consommation de lipides, et leur niveau de santé est alors plus faible qu’avant leur changement de régime alimentaire.
9) Mangez selon Votre Faim: réapprendre à écouter les messages de son corps est primordial. La sensation de faim est très différente de la sensation d’appétit, c’est ce qui explique que l’on éprouve pas de sensation de faim avant 2, 3 voire 4 semaines durant un jeûne à l’eau. Un corps malade n’a pas faim. Manger selon un horaire précis n’est pas naturel. Chaque jour nos besoins sont différents.
10) Mangez en Modération: sur n’importe quel régime alimentaire il est possible de manger trop. On le fait souvent pour des raisons émotionnelles, pour fuir nos soucis et notre anxiété, car la grande énergie utilisée par la digestion réduit l’activité du cerveau. Dépasser les capacités digestives de l’organisme rend léthargique… D’autre part, des études concluent que les personnes qui sortent des repas avec « encore une petite place dans l’estomac » ont une meilleure espérance de vie.
11) Mangez Simplement: moins on prépare, moins on mixe, découpe, presse, et moins on fait de recettes compliquées, moins on recherche la subtilités multi-goûts en faisant des mélanges, plus simple sera la digestion et plus facile sera l’absorption des nutriments par le système digestif. C’est un mythe de penser qu’il faille varier les aliments au jour le jour.
Il existe peut-être quelques situations exceptionnelles, pour lesquelles l’une ou plusieurs de ces indications ne seraient pas les plus appropriées, comme par exemple pour des personnes cancéreuses en phase terminale, mais je prends le risque de les publier car si tout le monde les prenait en compte la Sécu ferait sans doute faillite demain.
Bonne étude de vous-mêmes, et bonne route!
Source: http://michelnature.com/