solidarité
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La libre participation fraternelle consciente
- Par REGINE DRAIZE
- Le 02/08/2015
- Dans VIE PRATIQUE
Libre : c'est toi qui choisis librement le montant (ou la forme) de ta participation.
Participation : tu donnes quelque chose en échange de ce que tu reçois.
Fraternelle : tu es un frère (sœur) et ça vient de ton cœur.
Consciente : tu choisis ce que tu veux soutenir (la branche du Y).Libre ne veut pas dire que c'est gratuit. Tu as à participer d'une façon ou d'une autre. Ce n'est pas : tu arrives, tu mets les pieds sous la table, tu consommes, tu te remplis la panse, et une fois plein, tu remercies verbalement (merci, c'était super bon) et tu te tires sans participer à quoi que ce soit, sans aider à quoi que ce soit, sans amener quoi que ce soit (à part ton estomac), sans donner quoi que ce soit en échange ! Ce n'est pas ça.
Libre veut dire qu'il n'y a pas de prix d'imposé, d'aide imposée, de don imposé. Libre veut dire que tu es libre d'offrir quelque chose en échange, sans que le cadre de l'échange soit rigide, déterminé à l'avance, fixé. Dans ce contexte, c'est cela libre.
Participation veut dire que tu participes. Tu participes déjà comme consommateur, ou co-créateur, ou co-auteur, ou co-animateur, ou co-spectateur, etc, ne serait ce que par ta présence (toi autour de ton estomac ! Lol !). Et tu participes en offrant ou donnant quelque chose en échange de ce que tu reçois (as reçu). Tu as passé un bon moment, en échange tu donnes. Tu as appris quelque chose, en échange tu donnes. Tu as guéri quelque chose en échange tu donnes... etc...
Participation veut dire que tu n'es pas un pique assiette. Qui se sert et se tire. Ou donne chichement. Tu es plutôt un participant. Dans l'exemple cité plus haut, tu peux arriver à l'avance pour aider à installer la table, ranger, nettoyer le lieu. Tu peux toi même apporter des fruits, légumes, jus, céréales, douceurs ou/et de la nourriture déjà cuisinée/crusinée. Tu peux faire ou aider au service. Lorsque le repas est fini tu peux aider à débarrasser. À faire la vaisselle. À nettoyer. À ranger. Etc... Tu peux aussi offrir de l'argent. Ou du temps pour un autre moment, autre occasion. Tu peux aider au potager. Etc.... Tu peux aussi offrir quelque chose en échange : c'est facile. Un pull, une place de concert, un instrument de musique, prêter ta maison sur l'île de Ré pendant un mois, offrir une voiture que tu n'utilises plus, donner un bout de terrain qui ne te sert pas, une grange, une maison, un billet d'avion, un avion, une fusée, une soucoupe (lol !), etc....
Fraternelle. Comment vas tu déterminer le montant de l'échange ? Ç'est là où, généralement, ça coince pour toi. Tu es habitué, dans nos civilisations, que l'on t'impose le prix de l'activité que tu veux suivre, et ta liberté se restreint aux commentairex entre "c'est cher", "ce n'est pas cher", et le marchandage (toujours vers le bas le marchandage, tu remarqueras...). C'est super limité comme liberté, tu en conviendras....
Tu vas le déterminer grâce à ta fraternité. Ta fraternité est logée dans ton cœur. C'est ton cœur qui sait, qui sent, qui aime. C'est lui qui va te dire. Pas ta tête qui ne sait que radoter/juger entre "c'est pas cher", "c'est cher" et marchander. Le coeur ne marchande pas. L'amour ne se marchande pas. Sinon ce n'est pas l'amour de l'âme, mais celui de l'ego. C'est ton cœur qui va "sentir", savoir et imaginer combien d'argent tu vas donner. L'argent c'est incontournable (pour l'instant), nous vivons dans un monde d'argent et c'est un moyen d'échange (même lorsqu'il a été kidnappé par les banquiers). Tu peux donc donner de l'argent. C'est facile. Et tu peux aussi donner autre chose, tu peux te permettre d'offrir autre chose : c'est là où tu conquis ta liberté, par la multitude de choix qui peuvent s'offrir à toi. Tu peux offrir un stère de bois et le livrer, le ranger, car tu sais que la personne à qui tu l'offres pourra l'utiliser pour son four à pain. Ou pour sa prochaine Sweat lodge (inipi ou temascal) de la prochaine pleine lune. Tu peux offrir un an de places de cinéma, ou ci ou ça, tout est possible....
Consciente parce que tu es conscient de la réalité du monde actuel et que tu sais parfaitement quelle direction tu veux soutenir. Quel présent, quel avenir ? Rappelles toi à [La branche du Y], quelle voie choisis tu ? Gauche ou droite ? Haut ou bas ? Extérieur ou intérieur ? L'énergie libre ou le nucléaire ? La guerre ou la paix ? Les thérapies alternatives ou les antibiotiques ? La paille ou le béton ? Le pouvoir réparti entre tous ou le pouvoir entre les mains d'un seul ? Les castes ou les frères ? Le bio ou le chimique ? Par ton geste de soutien (ou d'achat) tu vas soutenir un système ou un autre. Et tu en es conscient, tu es conscient, tu fais ton choix en conscience de ce que tu soutiens avec ce geste.
Et parce que tu es conscient tu donnes ta participation directement à la personne concernée. Yeux dans les yeux, de cœur à cœur. Tu sais ce que tu fais, ce que tu donnes, offres à ton tour. Il n'y a pas de boîte de dons dans la libre participation fraternelle consciente. Ça se passe directement de frère à frère. Sœur à sœur. Sœur à frère. Frère à sœur.Ainsi en conscience et fraternité tu vas donner à ton tour. Et c'est ton cœur, c'est ce que tu as reçu dans l'espace sacré de ton cœur pendant la pratique, la conférence, le soin, le repas qui va clairement t'indiquer ce que tu souhaites donner en retour.
Si le stage (l'activité) était médiocre pour toi, que tu n'as rien reçu en ton cœur, ou quasi rien, tu vas donner à ton tour quasi rien. 1 €, un ticket restaurant, un bouquet de fleurs et tu ne reviendras pas, parce que tu ne voudras pas soutenir ce mouvement là : une des branches du Y.
Si le stage était super pour toi, tu as beaucoup reçu en ton cœur, et à ton tour, tu vas avoir envie de donner beaucoup en gratitude, remerciement, soutien, amour. Tu vas donner beaucoup et tu reviendras. C'est l'autre branche du Y.Voilà, simple oui ? Ainsi soit'il, et en vérité ainsi en est'il !
source: http://pranique.com/