Huiles Essentielles....Passeport Idéal.
- Par REGINE DRAIZE
- Le 18/06/2011
- Dans GÉNÉRALITÉS.
Voici le passeport idéal d'une huile essentielle digne de ce nom!
Pour être au cœur du produit et consommer en conscience, vérifiez toujours l'étiquette d'une huile essentielle ! Des indications précises doivent y apparaître et vous permettre une utilisation sécurisée et respectueuse de vos exigences…
Le Nom botanique (en plus du nom courant ou vernaculaire).
L'organe sécréteur de la plante, producteur de l'huile essentielle.
Le type chimique ou chémotype (ou mieux, la liste des composants biochimiques).
Le moyen d'extraction (distillation à la vapeur d'eau ou expression à froid).
Le traitement complémentaire éventuel de l'huile essentielle (redistillation ou rectification pour satisfaire à certaines normes comme la pharmacopée).
La référence de qualité (AGRICULTURE BIOLOGIQUE ou BIODYNAMIQUE).
Le certificateur : Ecocert, Qualité France, démeter , Nature et Progrès…
On peut ajouter l'origine, c'est utile quand on sait les importations de lavande Russe en Provence… Une date de récolte puisqu'il n'y a pas de délai légal de conservation et bien sur l'indication du volume.
Le nom botanique apporte à l'huile essentielle son identité précise :
A titre d'exemple, il existe plusieurs type de marjolaine....la Marjolaine française à coquilles, appellée " origanum majorana " connue et appréciée pour ses qualités relaxantes et son parfum profond qui rehausse le goût des pizzas; l'autre, la Marjolaine Espagnole (sylvestre) qui se nomme " thymus mastichina " s'inscrit dans une famille plus respiratoire et se rapproche plus à l'utilisation d'un Eucalyptus globulus.
L'organe producteur de l'huile essentielle :
Sur le même arbre ou sur la même plante, on peut obtenir des produits différents en provenance de diverses parties de ce végétal. On peut différencier ainsi l'huile essentielle du zeste de l'orange amère, celle de la feuille qui s'appelle " petit grain " et celle de la fleur qui se nomme le Néroli. Même observation, pour la Cannelle de Ceylan, on différencie l'huile essentielle de l'écorce et de la feuille, qui sont deux huiles essentielles bien distinctes en odeur comme en action.
Le type chimique ou chémotype de l'huile essentielle ou mieux encore :
la liste des composants Bio-chimiques de l'huile essentielle. Cette précision devient nécessaire lorsque sous le même nom latin, on trouve des huiles essentielles dont le terroir a influencé la composition biochimique. Le nom botanique ne suffit plus, il faut ajouter le type chimique pour connaître, plus profondément, le produit et savoir l'utiliser en conséquence.
A titre d'exemple : le romarin de base appelé " rosmarinus officinalis " peut présenter un type camphre, un type eucalyptole, ou un type verbénone. Encore une fois, la nature nous offre trois types de romarin bien différents. Parfois le cycle végétatif de la plante influence la composition biochimique : ainsi une sarriette récoltée début juillet en Provence contiendra 45 % de carvacrol (très anti-infectieux) et 5 % de para-cymène. Si on la récolte en septembre elle ne contiendra que 5 % de carvacrol mais 40 % de para-cymène plus anti-inflammatoire.
L'indication du Chémotype pourra aider le thérapeute qui connaît le rôle des composants biochimiques de l'huile essentielle. Il pourra, en cas de pénurie d'un produit, lui substituer une huile essentielle dont la formule est voisine.
A titre d'exemple :le basilic tropical riche en estragole peut se substituer à l'estragon. Le moyen d'extraction Les huiles essentielles peuvent être obtenues par extraction à la vapeur d'eau : distillation ou hydrodiffusion, ou encore exprimée à froid pour les zestes d'agrumes .
A titre d'exemple : l'eucalyptus peut être redistillé ou rectifié pour augmenter le taux d'eucalyptole et satisfaire aux normes de la pharmacopée. La bergamote peut être déterpènée pour supprimer tout ou une partie des furocoumarines responsables de l'action photosensibilisante de l'huile essentielle en cosmétique.
La garantie de qualité :
La seule garantie s'écrit " produit issu de l'agriculture biologique ou biodynamique". L'étiquette doit porter obligatoirement cette mention et le nom du certificateur.
A titre d'exemple : la garantie biologique peut faire la différence entre deux cyprès :
Le cyprès vert " sauvage " est parfois récolté en bord de route ou d'autoroute et son huile essentielle hérite malheureusement des métaux lourds, tel que (le plomb et le mercure) ou même en bordure de champs conventionnels où le cyprès stoppe le vent mais récolte tous les polluants agricoles (organo-chlorés, organo-phosphorés, pesticides, etc...) A l'issue de contrôles et après analyses, s'appliquer une huile essentielle d'une qualité aussi médiocre devient un poison pour la santé.
Attention danger ! Pas d'utilisation en aromathérapie.
Consommer BIO, c'est aussi participer activement à la sauvegarde de la planète et tenter d'assurer à nos enfants un monde meilleur…